Les professions libérales, grâce à certains statuts juridiques, ont la possibilité d’entreprendre autrement. On parle de regroupement, d’essaimage ou encore d’interprofessionnalité !
Nous faisons le point sur la notion de regroupement !
Qu’entend-on par regroupement lorsque l’on exerce en libéral ?
Le regroupement consiste en la réunion de plusieurs professionnels dans un même lieu. Il a pour but de partager des frais de fonctionnement, d’acquérir des matériels onéreux. La recherche de gain de productivité est un des buts recherchés. Mais il n’est pas le seul. Vaincre la solitude d’un travail en milieu rural est également plébiscité.
Le regroupement : une nécessité ?
Le regroupement est apparu dans les années 80. Les cabinets de radiologie ont été les précurseurs de cette nouvelle forme d’exercice de leur activité. Les investissements coûteux dans le matériel de type scanner ou IRM étaient nécessaires.
Aujourd’hui, l’exercice de la médecine libérale en solitaire n’est plus plébiscité par les nouvelles générations. Les jeunes médecins, infirmiers libéraux, kinésithérapeutes… cherchent à se regrouper (même profession ou non) dans un même lieu d’exercice.
Se rapprochement entre professionnels présente de nombreux avantages : lorsque l’on est deux professionnels exerçant la même discipline, il est ainsi plus aisé de travailler en regroupement. Cela permet de partager les astreintes, de prendre des jours de repos, mais aussi de communiquer sur des cas complexes où deux diagnostics sont intéressants.
Des professionnels exerçants en libéral (activités différentes ou non) peuvent mutualiser des frais : achats ou location d’un local, frais de fonctionnement, emploi d’un salarié administratif, etc.
Le regroupement est devenu essentiel en milieu rural. L’accessibilité aux soins est ainsi favorisée.
Les difficultés à exercer son activité dans le cadre d’un regroupement
Exercer une activité dans le cadre d’un regroupement présente également des inconvénients. Les méthodes de travail peuvent différer, surmonter ces différences peut être compliqué à envisager ou à dépasser. Cela suppose une grande ouverture d’esprit.
Les attentes financières peuvent aussi être différentes : un jeune médecin qui s’installe, qui entre dans la vie active n’a pas forcément les mêmes besoins qu’un médecin installé depuis 20 ans dans sa localité.
Chacun envisage aussi de concilier sa vie professionnelle et sa vie personnelle d’une certaine façon. Là encore, des disparités peuvent être difficiles à dépasser.
Quelles formes de société utiliser ?
La société civile professionnelle (SCP) et la société d’exercice libéral (SEL) sont les statuts les plus utilisés dans le cadre du regroupement de professionnels libéraux.
La société civile professionnelle
Seuls les professionnels exerçant une activité réglementée peuvent créer une SCP. Dans les professions de santé, les médecins, les infirmiers, les masseurs kinésithérapeutes et les chirurgiens-dentistes sont concernés. La société civile professionnelle doit obligatoirement regrouper des professionnels d’une même profession.
La société d’exercice libéral
La SEL ou société d’exercice libéral est ouverte à plus de professionnels de la santé que la SCP. Ainsi, les sages-femmes et les professions paramédicales (pédicure-podologues, orthophonistes, orthoptistes, diététiciens et psychomotriciens) peuvent exercer sous cette forme juridique.
Si vous envisagez de vous regrouper à plusieurs professionnels du secteur médical, nous vous proposons un rendez-vous téléphonique en visioconférence afin d’évoquer les spécificités de cet exercice en commun.